A l'aube d'une nouvelle saison de Série A, une question légitime revient: La Fio est-elle trop romantique pour gagner le championnat?
Sans rentrer dans des débats footballistiques poussés, reprenons juste 5 faits qui font pencher la balance vers une réponse affirmative à cette question.
1- Tout d'abord, il y a cette ville, Florence. Surement la cité la plus belle et la plus inspirante du pays d'Eros Ramazzotti. Pour ceux qui s'y sont déjà rendus, c'est un musée à ciel ouvert. On est assez loin du gris industriel de Liverpool ou du joyeux bordel de Napoli. Du Duomo qui domine la ville à la réplique du David de Michel-Ange, tout suinte l'élégance et la poésie. Et ne parlons même pas de la gastronomie locale, car encore une fois, la ville met une gifle (ou une bifle pour les connaisseurs) à tous ses visiteurs.
2- Son coach, Vincenzo Montella. Un peu à l'image de la Juve, la Fio a préféré miser sur un jeune coach. Bingo, Vincenzo Montella poursuit le taffe commencé par Prandelli (avant les épisodes loupés Mihajlovic et Rossi). Le jeu proposé par Montella est ultra offensif et agréable contrairement à celui des espagnols. La Fio est capable de mettre des taulés, mais aussi d'en prendre des belles. On ne peut pas être en mini jupe et être prude à la fois.
3- Parce que Mario Gomez et sa mèche. Le hipstérisme allemand en pays toscan.
4- La Fiorentina possède toujours dans ses rangs des joueurs frissons malgré le départ de Jovetic: Ljajic, Ilicic, Cuadrado ou Pépito Rossi. C'est tout mignon...mais ça ne suffira pas.
5- Le violet. La Fio est l'une des rares équipes à jouer dans cette couleur. Ça nous ramène irrémédiablement à Donatello mais surtout aux Frères Derrick et leur catapulte. La Fio et les Frères Derrick même combat d'ailleurs, sympas mais inutiles.
Alors, oui, la Fio est clairement trop romantique pour remporter cette Série A. Oui encore, la Fio est le genre de personne qui porte des pulls autour du coup sur les plages de Deauville tout en marchant nonchalamment le regard perdu dans les vagues. La Fio est romantique, et comme tous les romantiques, elle ne score pas. On le sait tous, c'est son antithèse, la Juve qui gagnera le Calcio. Le pragmatisme l'emportera toujours sur le romantisme. Pacey l'a bien emporté sur Dawnson. Néanmoins, on ne pourra s'empêcher de kiffer cette équipe qui reste l'un des derniers frissons du football actuel.
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